A comme Anastasia

Un nouveau rendez-vous sur mon blog débute dès aujourd’hui: le projet une lettre, une photo.

Le concept ne vient pas de moi, je l’ai piqué sur le blog anglais d’une maman, mais impossible de me rappeler laquelle (je vais finir par la retrouver). J’ai trouvé l’idée sympa, toutes les semaines je vous montrerai donc une photo associé à une lettre. Cela vous permettra de voir des thèmes importants pour moi; c’est une bonne façon pour vous d’en découvrir un peu plus, et pour moi de diversifier un peu les sujets.

Première photo, première lettre

A comme Anastasia !

Je ne vous la présente plus.

Mais je vais vous parler de notre rencontre. Je vous ai déjà écrit à propos de ma césarienne, mais pas de notre premier contact.

J’ai été séparée 2 jours et demi de ma fille dès la naissance. Suite à cet accouchement difficile, Ana a eu une insuffisance respiratoire qui a fait qu’elle a été gardé en néo nat’, et immobilisée par ma césarienne je n’ai pas pu lui rendre visite.

Les seules nouvelles que j’avais c’était les photos que me ramenait mon chéri. Et celle ci fut la première. C’est vraiment une sensation étrange de découvrir son enfant sur des photos. Au bout de deux jours j’avais le sentiment de ne pas être importante pour elle, que je n’étais plus apte à m’en occuper et que les infirmières pouvaient aussi bien le faire à ma place, qu’elles la connaissaient mieux que moi. J’étais également terriblement en colère contre mon mari qui avait le droit de passer du temps avec elle, et qui m’en parlait sans se rendre compte le vide intersidéral que je ressentais.

Je tirais mon lait toute seule dans mon coin, et des étrangers lui donnaient. C’était vraiment dur… Et puis finalement j’ai commencé à redouter les retrouvailles, le début de l’allaitement… J’ai même imaginé dans une seconde de triste, repartir de la maternité sans elle puisqu’ils me privaient d’être auprès de ma fille.

Un psychologue passait me voir, il voulait savoir comment faire pour soulager mon malaise… Je ne comprends toujours pas pourquoi le service néo nat est de l’autre côté de l’hôpital et pas à proximité des chambres de la maternité. Bien entendu on ne m’amenait pas ma fille car le manque de personnel joue sur la qualité du service…

Quand on me l’a finalement ramené dans sa couveuse, je la regardais comme une étrangère qu’il fallait que je m’approprie. J’étais tétanisée à l’idée d’être seule avec elle.

Et puis nous avons passé les deux jours suivant l’une collée contre l’autre. Tout est rentré dans l’ordre.

Aujourd’hui je ne peux pas affirmer que cette séparation n’a pas eu de conséquences. J’ai souvent le sentiment que je peux la perdre à tout instant alors que je n’ai pas cette impression avec les garçons.

 

Vous pouvez retrouver Une lettre Une photo chez:

La crapule et compagnie

La journaliste pink et green

 

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